Mot du Maire
Avril 2025
Des résultats tels que planifiés en 2024, sauf l’incendie
Chaque année, au mois d’avril, je vous présente un bref résumé de nos états financiers de l’année antérieure. Ces états sont dressés par notre firme comptable selon les normes financières du ministère des Affaires municipales. Comme vous le savez, une municipalité ne peut accuser de déficit. Donc, dans la préparation de notre budget en début d’exercice, il est important de bien anticiper la croissance des dépenses de fonctionnement et de respecter les projets d’investissement prévus au calendrier. Cependant, certains événements ne peuvent être prévus, tel un incendie comme celui du 31 décembre dernier.
Les produits d’assurance ont eu comme effet de gonfler nos revenus comptables de 1 320 364 $.1 Dans ma présentation, je vais isoler ce montant, pour y revenir à la fin. Allons-y en trois étapes : état des revenus, celui des dépenses et de la dette municipale. En début d’exercice, nous avions prévu des revenus de 1 966 271 $. En fin d’année, le réel fut de 2 008 429 $, pour un écart de 42 158 $ ( + 2 %). On peut l’expliquer surtout par les droits de mutation de 51 885 $ (34 675 $ en 2023) et des redevances provenant de l’exploitation de la carrière 2 de 55 000 $ (40 000 $ en 2023).
Nous avions planifié des dépenses de fonctionnement de 1 911 706 $. Le réel fut de 1 875 480 $, soit 36 226 $ de moins (- 1,9%). Les causes principales sont : une formation en sauvetage nautique annulée, des appareils respiratoires portés en amortissement et un réajustement des affectations à l’OMH, ainsi que les devis de rénovation de l’ancien centre municipal traités comme une perte nette. Globalement, en fin d’année 2024, revenus et dépenses finalisés, on arrive à un surplus budgétaire de 143 372 $, soit 7 % du budget d’exercice. C’est mieux qu’en 2023, avec un surplus de 30 814 $.
D’une année à l’autre, ces surplus s’additionnent et le cumul donne l’excédent des fonctionnements non affectés. Ce cumul est présentement de 293 892 $, comparativement à 238 123 $ en 2023. C’est une composante importante dans notre stratégie budgétaire. On s’en sert pour des imprévus ou pour financer une partie de nos projets d’investissement prévu au plan triennal. Je vous donne un exemple récent. Cette année, grâce à une subvention qui couvre 85 % du coût, nous allons procéder à la réfection de 4 km du rang Saint-Jean Baptiste. Pour compléter notre demande de subvention, on devait produire les devis au coût de 55 558 $. On les a financés à l’aide des surplus antérieurs.
Bon, la dette, la maudite dette ! À combien s'élève-t-elle ? Pour bien comprendre notre dette totale, on doit prendre en compte trois composantes de notre périmètre comptable : la partie qui relève directement de la municipalité (687 116 $), celles attribuables à la RIACM et RICBS (93 512 $) et finalement la partie pour la MRC (30 462$). Le tout représente une dette de 811 090 $ en 2024, comparativement à 880 915 $ en 2023 3. En considérant que notre valeur foncière est de 150 millions, le poids de la dette représente 0,54 $ par 100 $ d’évaluation.
Revenons à notre incendie. Mettons de côté les normes comptables. La municipalité a effectivement touché 1 555 649 $ de notre compagnie d’assurance. Ce montant va être versé dans un certificat de placement garanti à un taux d’environ 3 %, le temps de procéder aux consultations, planifier les phases de reconstruction et d’amorcer les travaux du nouveau centre municipal, incluant la bibliothèque.
Voilà, fini pour les chiffres. Je vous souhaite un bon début de printemps et n’oubliez pas la préparation de vos plates-bandes et la commande de vos annuelles.
1 Du point de vue comptable, on doit considérer un revenu de l’assurance de 1 555 649 $, auquel on doit retrancher la partie non amortie de l’édifice en date de 2023 ainsi que la dépense d’honoraire des devis de la bâtisse. Il importe de noter que la municipalité récupère l’amortissement et reçoit l’entièreté de l’assurance.
2 Redevances versées pour chaque tonne métrique extraire et transporté hors du site en question.
3 La réduction s’explique principalement par la fin du prêt du camion incendie.
René Allen, maire